14 juin 2006

Coca : et ben c'est pas joli-joli !

Figurez vous que je viens de terminer un bouquin passionant qui m'a été offert par David et Steph pour mon anniversaire.
Avec Coca-Cola - l'enquète interdite, W.Reymond signe un livre complet, objectif et documenté sur l'histoire de la compagnie, la finalité de l'ouvrage étant de réveler les periodes sombres gardées sous secret par Coca. Comme dans tous les livres, les periodes sombres, c'est la seconde guerre mondiale.
Mais afin de donner tous les éléments de compréhension au lecteur, l'auteur passe les 2/3 du bouquin à raconter en détail l'histoire de la boisson tout d'abord, et de la marque, de son expansion aux Etats-Unis puis dans le reste du monde, en la comparant régulièrement avec la légende officielle diffusée par la compagnie.
Dans ce livre, on apprend comment le pharmacien à l'origine de l'aventure s'est fait entuber, et sa famille avec, sur la base de curieux documents avec écritures et signatures imitées juste avant sa mort. Déjà, dès le début, ça part en vrille !
Le bouquin évoque toutes les étapes de la composition de la boisson : alcoolisée avant la prohibition (puisqu'inspirée du Fresh Wine français Mariani), cocainée avant que tout Atlanta ne devienne violent et addict... On en apprend également beaucoup sur la gueguerre Coca/Pepsi, même si cela a déjà fait l'objet d'autres ouvrages, sur le calamiteux New Coke de 1985, et bien évidement sur l'incroyable épisode du rachat d'Orangina refusé par Bercy dans les années 90 à cause du lobbying de Pepsi et des agriculteurs (au passage : une grave erreur démagogique de la part de DSK quand on voit maintenant l'état d'Orangina...)
Mais le coeur de l'enquète réside dans la façon dont Coca a su, entre 1933 et 1945, garder le marché européen en continuant à vendre de la boisson malgré les restrictions et l'impossibilité pour les embouteilleurs allemands de se faire livrer le concentré américain nécessaire à la fabrication de l'authentique coca.
C'est donc aussi l'histoire de Fanta, à l'origine un ersatz de Coca constitué exclusivement à partir de matières premières trouvées en Europe et surtout en Allemagne afin que la compagnie continue à vendre du soda au IIIe reich tout en restant la boisson officielle de l'armée américaine, protégée aux Etats Unis qu'elle était contre le rationnement de sucre et la requisition d'usines et de véhicules...
Voilà, fidèle à ma réputation du mec buveur de coca et qui ne lit jamais de romans, je ne pouvais pas ne pas vous faire part de l'existance de ce livre.
A conseiller à tous les "anti-coca-par-principe-et-qui-savent-pas-pourquoi", au moins ils auront des arguments !

Détail amusant : j'ai rédigé ce post en buvant du coca light.

Coca-Cola, l'enquête interdite, W.Raymond, Ed. Flammarion Enquête.

4 commentaires:

Anonyme a dit…

Je cite :
"Voilà, fidèle à ma réputation du mec buveur de coca et qui ne lit jamais de romans, je ne pouvais pas ne pas vous faire part de l'existance de ce livre."

ExistEnce.

Le participe présent et le substantif hésitent souvent à boutonner lundi avec mardi...

Minijul a dit…

Lilian j'adore ta façon de me donner de tes nouvelles.

Anonyme a dit…

Je ne serais pas visé par ce "anti-coca-par-principe et-qui-ne-savent-pas-pourquoi", par hasard?

Minijul a dit…

Et bien non pas du tout. car Filip tu n'es pas un anti-coca, tu es un pro-pepsi. C'est donc uniquement une affaire de gout de la boisson, et non pas idéologique.
Enfin ceci dit j'espere parcequ'il n'ya rien de plus ridicule au monde que des gens qui boycottent coca par principe tout en buvant du pepsi. Car en effet, si on a le droit de preferer le gout de l'une ou l'autre, on ne peut decement pretendre que pepsi soit une entreprise plus respectacle que coca, sur ce plan là il n'yen a pas une qui rattrape l'autre !