5 décembre 2005

Week end à Paris : raclette et follivores

C'est avec le sentiment du travail accompli que je me suis accordé un petit week end à Paris chez Filip qui s'était proposé de m'accueillir.
Il avat mis les grands plats dans les énormes puisque nous avons commencé avec une petite soirée tranquille Raclette-Star Ac, ou comment allier les meilleures nourritures du corps et de l'esprit.
Nikos fait manifestement toujours des paris avec ses assistants. Cette semaine il devait caser le mot "incontestablement" plus de 78 fois : il a réussi. Pour celà il n'a pas hésité à exagerer avec une phrase dont il est facile de démontrer l'aspect mensonger : "Demain soir sur Tf1, les Miss France, incontestablement le concours le plus glamour".
Bref, le samedi s'averera une journée un peu tranquille avec grasse matinée, petite ballade dans le marais car malheureusement Filip est incapable de me faire découvrir d'autres quartiers.

Mais le principal évenement du week end reste La Nuit des follivores.
Filip tenait depuis longtemps à me faire découvrir cette soirée mensuelle. Le concept est simple. Il repose sur le fait que beaucoup de gens aiment danser sur de la musique de merde.
J'ai été très agréablement surpris. Au bataclan, 2000 personnes, ni bofs ni branchouilles, s'amusent toute la nuit dans une ambiance on ne pleut plus bon enfant, sans prise de tête, sans m'as tu vu.
La play-list de la soirée semble tout droit sortie de l'ordinateur de Martial ou de JB. On ne peut pas citer tous les titres mais quelques uns sont représentatifs : Eve leve toi, Pile ou face, Vanina, Y'a pas que les grands qui revent, Partir un jour, Hou la menteuse..., des medleys d'Emile et Image, de Dave...
Des artistes incontournables, des chef d'oeuvres intemporels.
De la grande Zoa aux lacs du conemara, de Lambeth Walk à la java bleue, on ne se lasse pas une seconde et certains titres déchainent le dancefloor, jusqu'à un gigantesque madison géant !
Loin des stéréotypes branchouillo-gays parisiens (il faut dire que danser sur Snoopy de Chantal Goya, ça apprend l'humilité), la nuit des follivores, malgré un nom un peu inquietant, rassemble une clientèle gay et gay friendly hétéroclite mais surtout sympathique. A certains moments, l'ambiance se rapproche plus d'un gros mariage mais jamais elle ne retombe.
Le bataclan est grand, et même en jauge maxi, on y respire et on s'y sent à l'aise.
Seuls bémols presque impardonnables à une organisation qui fête ses 10 ans : le son est un peu pourri, et le site de la nuit des follivores est cheap et incomplet. Autre détail, le prix des consos vous rappelle que vous êtes à Paris : compter 9€ par verre : alcool ou pas !

En surfant un peu sur le web, on tombe sur beaucoup d'articles et de blogs de gays qui méprisent cette soirée, considérée comme bof et vulgaire... Ne nous y trompons pas : les crevettes H&M téléguidés par la mode du marais et terrorisés par ce qu'on peut penser d'eux ne sont pas de bon conseil. Ceux qui parlent "d'homosexualité d'en bas" sont mille fois plus pathétiques que ce qu'ils croient dénoncer.
J'ai vu à la nuit des follivores ce que je n'avais pas vu depuis très longtemps dans le milieu gay : de la simplicité et de la spontanéité.
Je n'y irai pas tous les 15 jours, mais une fois de temps en temps, ça vaut le coup !

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Quel magnifique compte-rendu ! Un seul bémol : je connais autre chose que le marais, je connais également par coeur le forum des halles (ce n'est pas tt à fait le marais...)
De plus, je tiens à rectifier une petite erreur : malheureusement, nous n'avons pas eu droit pour une fois au medley de émile et images, mais seult aux démons de minuit (version originale!).
Ms la soirée était presque parfaite, il manquait juste "j'veux pas savoir" de Bibi!!!!

Minijul a dit…

Maintenant que j'y repense, il manquait également "Et je danse" de Lova Moor !