28 septembre 2005

Mère & Fils Comédie Nocturne : le pitch

Mère & fils, comédie nocturne, commande de Michel Raskine, metteur en scène, à Joël Jouanneau, également metteur en scène, mais en l’occurence uniquement auteur.
Leur seconde expérience commune, après Kiki l’Indien, comédie alpine en 1989.
Entre temps, en 1998, Olivier Py avait répondu au défi, avec Théâtres - d’ailleurs présenté aux Abbesses en 2000.
Pourquoi une commande, alors que les textes inédits ne manquent pas, et qu’elle oblige à s’engager avant de savoir si le résultat va correspondre à l’attente ?
D’abord Michel Raskine s’engage sur des auteurs avec lesquels il peut s’entendre. Ensuite, il obéit à une sorte de pulsion, de besoin à un moment donné d’aller vers l’inconnu. Un inconnu balisé, certes, mais qui sait !

-"Évidemment, ce risque existe toujours. Seulement comme je n’ai ni de goût ni de capacité pour l’écriture, j’évite au moins la tentation de me faire écrivain par procuration. Je m’adresse à des gens qui connaissent mon travail et je leur demande “est-ce que ça t’intéresserait d’écrire pour moi ? Et pour tels acteurs ?” Car ils sont, je m’en rends compte, au coeur de chacun de mes projets, quel qu’il soit”.

Naturellement, en premier lieu, Michel Raskine pense à Marief Guittier : elle est exceptionnelle. Et puis ils travaillent ensemble depuis toujours, depuis le temps - les années 80 !- où ils appartenaient à la Salamandre de Gildas Bourdet, Centre Dramatique du Nord.

-”Le cas de Marief est particulier. Notre relation de travail ne cesse de me surprendre, à tous points de vue. Jamais je n’aurais imaginé assumer une telle continuité professionnelle. Qu’au jour d’aujourd’hui nous ne ressentions aucune lassitude est tout de même étonnant. Peut-être parce que de Jean-Paul Sartre à Nathalie Sarraute en passant par Manfred Karge ou Dea Loher, Marguerite Duras ou Robert Pinget, ensemble nous avons exploré des auteurs vraiment différents ! Et puis il lui arrive de travailler avec d’autres, et justement Joël Jouanneau, pour qui elle a joué J’étais dans ma maison... de Jean-Luc Lagarce, au dernier Festival de Bussang.

De mon côté, j’ai toujours envie de connaître de nouveaux acteurs, l’une des raisons pour lesquelles j’aime bien travailler à l’ENSATT (école nationale supérieure des arts et techniques du théâtre). C’est formidablement revigorant. Donc, comme dernier exercice de la dernière promotion, j’ai monté Atteintes à sa vie de Martin Crimp. J’ai remarqué un élève David Mambouch, à ce moment charnière entre école et “vraie vie”. Il doit avoir dans les vingt-deux ans, garde un aspect extrêmement juvénile, et en même temps témoigne d’une réelle maturité.

Il m’est apparu que le théâtre permet de façon flagrante la rencontre entre deux générations, entre mère et fils, leur jonction, leur affrontement, quelque chose d’inévitable, de fatal.
Alors quoi, Hamlet ? C’est trop tôt, et je n’ai pas voulu examiner la liste des pièces traitant de ce thème.
Donc, j’ai pensé à Joël Jouanneau.
Dans l’idée peut-être de prolonger et renouveler notre épatante expérience commune sur Kiki l’Indien, qui parlait entre autres, d’une femme et de son gosse. Nous nous sommes demandés : qu’auraient-ils pu devenir ? Non pas qu’ils reprennent le fil de leurs aventures passées. Pas du tout. Ils ont été longtemps séparés se retrouvent, et plus tard le père.
Entre eux il y a un secret. Qui dit retrouvailles dit règlement de comptes. Le temps d’une nuit, on joue du piano, de l’accordéon, on se fait la guerre, on tue quelque chose, le passé, le présent... Et puis la nuit s’achève et c’est le point du jour. Que va-t-il se passer ?...

Première au théâtre du Point du jour le 13 octobre.
Allez hop ! on réserve tout de suite sur www.lepointdujour.fr !

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